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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 14:13

Je nie toutes responsablités quant à l'apparition de ce bandeau publicitaire.
Bordel, on peut même plus partir en vacances sans se faire squatter...

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 13:19

« Ah, vous voilà, monsieur le philosophe ! »
Denis, de
Lui à Moi.
« La liberté, c'est de n'arriver jamais à l'heure. »
Ubu, monarque pas poli.



Inutile de se leurrer, je passe à l'heure d'été.
Des envies de prendre du leste, de raccourcis et de velléités.
Me jouer du prestige, coudre à blanc fil un gros pompon grossier.
De noircir, exclusivement, que des pages de mots fléchés.


Des envies faciles de faciles paresses, de siestes, de saisir, là, l'ombre des lauriers, à en lâcher ma proie, à s'en émousser les sens, à en confondre même, l'ambition, de la médiocrité.

Comment ça, dirait-eLle - pour me faire parler (c'est pugnace, mais ça joue les innocentes, à l'inverse de moi) - alors comme ça, y'aurait donc médiocrité et médiocrités ? Médiocrité et médiocrités. Oui, je peux commencer par m'expliquer la-dessus, par la fin, comme il est d'usage d'aborder la philo.

Pasquattention, précision pas nécessairement superflue - tout le monde connait pas le truc - la philo, y'a rien de plus simple, dès lors qu'on sait qu'il suffit juste de commencer par la fin. Je démonstration par un Kantique des cantiques de bac philo :
L'esprit est-il un jouet pour le corps ?
Tiens, bonne question, qu'on peut retourner pour la forme ( genre la douleur n'est qu'une information ), puis qu'est-ce que l'esprit ? Qu'est ce que le corps ? Dualité ou monisme ? Tout ça sans manquer d'interroger un ramassis de vieillards ergotants - des "autorités" qui nous permettront de s'arroger en "autorité", en se torchant de leur barbe, si on ajoute une subtilité à un des ces quelconques vieux ressassements, des toges helléniques jusqu'au zinc des Deux-Magots. On envoie le point d'interrogation se rhabiller, on obtient la conclusion en question, par laquelle donc mieux vaut commencer avant de remonter saumoniquement le raisonnement.
Ce que je crois, c'est que les petites réflexions vicieuses ont jamais leur compte de va-et-vient, qu'on leur fasse gentlement la cour par étapes du début jusqu'à qui veut la fin, ou qu'on leur mette direct la main au cul en remontant vers leurs plus hauts desseins.
Si je les ai vicieuses ? Oui, assurément.
Alors, retarder le vif du sujet pour la Morte Mémoire - indice pour bigleux Watson, je viens de te le vendre tout cuit le sujet, t'as noté ? Ben non, évidement, on me donne du Sibylle, me cause jus de boudin, alors qu'on passe en touriste, tout en lorgnant vers une autre fenêtre, en alerte juste pour l'appel, sinon on se retrouve au café, quand tu causes, on y comprends goutte. Vraiment, des fois, je me demande ce que je peux bien trouver aux cancres et aux puceaux...
Le sujet tout cuit donc, avant atermoiement, ce sont ces Mémoires à vif qui atermoient mon sujet, bien partant pour lui régler, en solde, son compte. Toujours rien pigé ?

Médiocrité et médiocrités donc, merci pour le S salvateur, je reprends, en maître-es-Mé-Mo, tant pis pour qui somnole auprès du radiateur, mon bureau reste ouvert, s'ils ont des questions, juste qu'ils ne viennent pas se plaindre, s'il ont pigé dalle-que-zéro-pointé à mes petits magistres-maux.

Petite compo de vacances, pour couper un peu cette flemme qui m'alanguit ( depuis feux-Pan !, je sieste de pages en pages, de draps en draps, la coulante sonne imperturbablement 14h. à mon été ), une compo comme en philo, donc - longtemps, j'ai été de ces gamins inquiétants qui finissent leurs cahiers de vacances le 2 juillet, pas pour être débarrassés mais pasque ça me manquait l'école et ses T.B au feutre rouge, alors m'auto-évaluer et ce plaisir lubrique à retourner la page et voir qu'on a tout bon... Cétait clair, lumineux, les contrôles, c'étaient pas comme les gens. En gens, je touchais pas la moyenne, pis j'ai guère progressé ( j'élitise, maintenant, je vise que le haut de mon panier ), pasqu'on peut pas les retourner, les gens, pour savoir si on a bon, faut les foutre à poil, toussa, ça prend du temps, alors je leur préfère encore parfois les mots fléchès ( d'ailleurs, même quand on s'applique, on est jamais vraiment sur, un peu comme avec ces mots fléchés vicelards qui se prennent pour des gens et à la fin tu t'aperçois que la réponse est dans le prochain numéro ( qu'immanquablement, t'achètes pas, pasque mémé aime pas trop qu'on la pousse sur la temporisation )).
Sauf que bon, ensuite, on devient populaire, la philo, on l'apprend toute seule au café quand les copains, eux, sèchent pas, même si on s'en carre total à ce moment là, on cherche plus à comprendre et, de toute façon, on a toujours tout bon, et on s'aperçoit qu'on peut les retourner facilement les gens, même que ça a un nom, de la manipulation, ça s'appelle, et que c'est bien plus jouissif que les contrôles, le contrôle ; on vire paresseuse et vicelarde, et on a toujours tout bon - puisqu'on est populaire, et qu'on peut même faire exprès de se tromper, comme ça pour le plaisir ( genre en imposant vicieusement les pires fautes de goût, le menton rogueblard, pour voir fleurir son bahut d'imprimé léopard et de pattes deffes même pas volés à leur mère), juste pour railler ensuite toutes ces brebis qui suivent nos flèches en attendant que notre langue feutrée leur accorde un T.B d'assentiment.

Médiocrité et médiocrités. Mine de, on se rapproche, le sujet a toujours flirté plus ou moins habilement entre les deux. On soigne les secondes pour atteindre la première, bien que les cahiers de vacances, la misanthro-miopie, la paresse des vieux et des présents lauriers, la merlie se moquant des grives, la perversité polymorphe, et autres maladies infantiles, ont toujours leurs bénignes rechutes et leurs célères montées de fièvre.
 
Hier, tu te piquais d'exceller, le lendemain peut-mieux-faire. Médiocrité et médiocrités. Dominer ici pour mieux végèter là. Tentant. Un doux labeur pour acquérir estime, entre deux méridiennes à s'enquèrir du succès. Comme ceux-là, toujours entre deux ouvrages, ni vraiment fait, ni vraiment à faire.
Il y a une semaine, fantaisie m'a pris de reprendre mon roman ( poncif
ironique volontairement littéraire ). Ma 1ère phrase qui m'avait attendu 26 ans s'est grimée et m'échappe, impossible de la retrouver. Elle me cause comme à une étrangère, ça devrait m'inquièter mais je me démonte pas, je me lance, je cabotine, je ris à mes propres mots, je vais pour pisser, je me relis, songe à quel mauvais calembour pour le titre et soudain, je me souviens que j'écris pas pour Mé-Mo.
Mon plan est dans un carton à Bonsergent, mes mots-valises à la consigne, ou ai-je pu mettre mes chaussures de valse ( 1-2-3, le rythme, on avait dit, c'est ça, ça te revient ), mon d.d est toujours vide, j'ai que le blog sous la main pour office de mémoire, et là-bas, c'est le boxon, y'a tout à réagencer, un espace de travail, ça s'improvise pas à la marge, j'en perds mes je, mes tu, mon propos et mes moyens et je me regarde écrire, auréolée des relatifs succès de mes médiocrités. Sans offense, sans fatuité, j'ai l'ambition de croire que je peux mieux faire que ce que je sers dans ce bouge qui me sert d'atelier. De la littérature plastique, pas de l'artisanat, un roman à proser plutôt que des proèmes à chanter, le pire du bon, le meilleur du mauvais, ça me revient, ça se compose, ça ne s'improvise pas.
On parle, on parle et la philo dans tout ça ? Ah oui. Bah, c'est simple : ouvrir le dico ; confronter les sens ; inventer des mots pour faire croire qu'on invente un concept ; embrouiller une conclusion évidente sous des pages de mots compliqués juxtaposés... Ou tu te contentes de suivre et par là que " tu penses ". Ou encore, manipule le sens des mots, c'est moins risqué qu'avec les gens, et tu pourras peut-être pondre un roman. Mieux, prends-toi plutôt des mots fléchés, après tout, c'est les vacances.

C'est l'été, les kermesses sont passées, les clients à la plage, ma retraite passera pour une sieste, mes siestes pour crapuleuses, et les crapuleries laissent quelques répits à l'ombre des persiennes. 


Inutile de te leurrer, je passe à l'heure d'été.
J'ai des distances à prendre, l'équilibre à retrouver,
Un amant à apprendre, des siestes pour se flécher,
un peu de leste à prendre sur mes velléités.




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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 18:35






- Texte lu (et composé)
à l'occasion de l'Estival de Pan! d'hier -

J'ai du mélanger savon et dentifrice pendant mon déménagement,
ou épuisé, samedi, ma dose pour 2 jours,
une fois n'est pas coutume, ce texte est dénué d'éructation ou de gros mot,

gageons qu'il y gagne en clarté et soit moins "
hermétique" que l'accoutumée
(cf : prochain Fit-Back)


Enfin, je laisse aux yeux, à défaut des oreilles, le découpage "lecture".
.






Voilà l'été.

L'été et ses longs cordeaux de souvenirs, réifiés, emballés,
dans de vieux journaux dont l'éphémérité n'avait, semble-t-il, résisté au nettoyage de printemps que pour un jour d'été comme celui-ci,
de film bulle qu'il faudra un peu se retenir de percer, de draps suaires qu'il faudra jeter, de cartons de couches récupérés de haute lutte à la tournée des Prisus pour y charger
nos petits papiers dépoussiérés, qu'on rendra à la poussière aussi tôt déballés,
y remiser nos livres, qui en perdent leur alphabet,
soit, tout un lot de cercueils provisoires que l'on fera taire à coup de scotch, le temps d'un convoi funèbre.
Choisir, ce que l'on jette aux orties, ou conservera au formol, sur nos étagères, de simples souvenirs ou de mobiles mobiliers,
choisir, ceux que l'on abandonne sur les lieux, ceux qui nous suivront, hanter d'autres lieux,
choisir, appelle toujours à quelques minutes de silence.

Et comme en été, les étés d'autrefois, faire le bilan et regarder, le temps d'une parenthèse, à la fois en avant et en arrière,
voir ce qui résistera à l'été, et faire le tri entre qui vous aime assez pour vous aider à distinguer la vaisselle fêlée, la babiole sentimentale dont il faut se séparer, le nécessaire, l'indispensable, l'évidement vital - de luxe et de superflu,
assez pour grimper vos hauts, filer vos bas, de votre 5ème-sans-ascenseur,
bref, qui vous aidera à écrémer votre vie en bristol.
Car c'est toujours en été qu'on scelle les contrats, que l'on reconduit ou non les baux,
que fleurissent les noces, que se prononcent les divorces,
qu'on enterre le passé, qu'on récolte le blé de l'année à venir.

C'est toujours en été que l'on déménage, et qu'on y reconnait les vrais amis, du moins à ce que l'on dit.
Un autre cliché de plus, pour ces deux mois ou l'on en prend toujours trop,
en vue de les ramener à ces mêmes amis, qui vous aiment assez pour se taper avec le sourire vos 12 pellicules d'instantanés grotesques et fastidieux,
ou vos 5 étages - sans ascenseur - à porter vos cartons.

Une petite idée, dit-on aussi, des quels seront les premiers à vous enterrer,
quand l'heure de votre propre minute silencieuse sera venue.
Qu'ils sont toujours moins nombreux ou plus, que ce que l'on en croit, à ce qu'on en dit toujours. Mais allez savoir,
les cimetières regorgent de charognards, guettant les carcasses sacrifiés au néant,
de pleureuses italiennes qui n'avait jamais vu le mort de son vivant,
et ne voit parfois pas l'ombre de ceux qui, en revanche, auraient sans hésité attraper une pelle, sur un simple de ses appel, sans poser de questions, pour enterrer un cadavre génant qu'il aurait eu sur les bras.
Mais on ne dispose pas toujours d'un cadavre génant mais propice sous la main dans sa cave,
c'est peut-être pousser loin le scrupule de s'en fournir un pour y reconnaitre ses amis,
quant au vôtre, enfin, il se moquera bien de qui viendra jeter sa petite pelletée de terre.
Alors, reste l'été et les déménagements pour faire place nette sur sa tombe,
revoir un peu et prendre de l'avance sur son testament.

De l'avance, pour ceux-là, par exemple,
qui vous estiment assez pour sacrifier une belle journée d'été,
chèrement gagnée à la sueur de leur front qui lorgnent toute la semaine vers la fenêtre ouverte par delà l'open-space,
où,
vous, suinter salinement sereinement au soleil près de chèvrefeuilles grimpant les évents de vos narines,
où vous,
leur accordez la grâce, le privilège d'une pensée, car vous n'êtes pas bégueule et leur pardonnez d'être des travaillants, et le leur prouvez, même,
en leur offrant la perspective d'une bonne suée commune,
d'un mors aux dent à la mort de leur semaine,
car vous êtes conciliant et organisez même ces réjouissances tout exprès le week-end pour avoir l'honneur de leur présence,
et qu'on vienne encore, avec de telles attentions, vous accusez de manquer de considération,
quand vous leur offrez de si bonne grâce la faveur de si délicates opportunités de prouvez leur délicatesse, en transportant de leur main tendues et consciencieuses le contenu de vos contenants,  
que vous avez lumineusement classer au feutre clair d'un court mais habile poème :
" Attention Fragile ".

Ou pour celui-ci, surtout, qui aura la force morale de vous prêter ses épaules
pour vous aider à porter les balourdes planches qui rayonnaient votre vie,
désaturer votre bahut de ses vieilles nippes et ses vieux dossiers,
d'affronter l'antique écrasante armoire, héritage de mémé,
qui dans sa mémoire - laquelle, de loin ne se compte plus en homme - doit cacher de plus lourds secrets qu'un vulgaire placard,
de bien plus lourds, même, que ceux que n'en racontait, à voix basse, mémé.
La force morale d'aller braver stoïquement avec vous l'agglomérée de crasse agglutinée, pétrifiante sous l'électro-ménager.
Supporter la vue de tout les détails clandestins,
les recoins qui se conservent à l'obscur des parois moites,
les mucosités et les peaux mortes grassement accumulées au formica de la salle de vos vieilles eaux,
impudeurs et pudeurs qui ont croupies et fleuries aux quatres coins de la pièce ou des années durant vous avez rempli et vidé des bains mousseux de votre propre crasse,
où vous cherchiez chaque matin à paraitre plus potable, sous renfort de karcher rabotteur de portrait, de serviettes-éponge, d'huiles et de crèmes, de pâtes fluorées,
vous étouffant les pores de déo 24h, vous pulvérisant le musc de parfum composé,
ou s'étale les masques, les soins, les antidépresseurs
et toute votre pharmacie qui lève son voile de pudeur
sur tout vos bobos actuels ou passés, les terribles, et les triviaux,
de l'anti-hémorroïdaire au collyre pour conjonctivites chroniques.

Celui ou celle qui ne vous enverra pas plutôt engager des professionnels en transport de divan,
et accourra, sur des jambes biens solides, vous assister, inébranlable,
à reboucher les trous, les creux à coups de mastics,
à passer l'éponge, voire un pinceau, trempé à blanc, sur la porte fendue au crayon d'une échelle aux mesures du marmot à 2,3, ou 6 ans.
Ou qui prendra sa masse à deux mains
pour casser ces vieux murs qui ne tiennent plus debout.


Voilà l'été, et que ça déménage.
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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 19:39


Fini les 5-4-3-2-1 jours de Miroirs. Rien à ajouter.
Comme dit François : Vivement dimanche !

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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 19:19


Igor dit que je fais l'enfant. Que je femme-enfant.
C'est pas nouveau. Alors, bon, j'ai osé, mon Kubrick préféré.

20 minutes de dispute, cette après-midi. Igor qui me chantait qu'aussi belle qu'une balle (perdue), Lolita nie (grave) en bloc. Si lui aussi se met à me parler en chanson, où va le monde ? Il répond : nulle part, entropie, hasard, et me le prouve par l'absurde de mon chaos, partout et surtout textuel, et autres coups sous la ceinture. Ca tombe bien, il sera bien vite justement question de mon cul.
Je passe sur la dispute insensée/absurde, vaste sujet, et revenons aux coups bas.

Femme-enfant. Oui, certes, disais-je, c'est pas nouveau.
J'ai connu des garçons vieux, en peignoirs et pantoufles, passés de l'enfance à vieux, sans adolescence, ou autres traits-d'union au milieu. Pour moi, hier encore, et aujourd'hui encore peut-être, je suis un vieux garçon, une fillette qui a beaucoup vécu. Camille, dirait (en chanson) une jeune fille aux cheveux blancs.
Vrai ! Je suivrais n'importe qui pour une glace, je fais la marelle aux passages cloutés, je caprice, je boude, tape des pieds quand je suis contrariée, déteste attendre, suis toujours en retard, tête mes bouteilles, tire sur ma jupe en regardant en l'air quand j'ai un service à extorquer, j'aime qu'on me lise - en faisant les voix ! - des histoires pour m'endormir, j'ai toujours mal quelque part, surtout quand le bobo est petit,  je MicheLegrand quand je me shampoo-ine les cheveux ( et soyons sincère, le reste du jour durant ), j'ai l'appétit du bas-ventre, l'indolence affective, des rires erruptifs pour une babiole retrouvée, bref ! Comme dit fritz le Freud, une perverse polymorphe.

Paraît aussi que ce genre-là, est de ceux qui s'en sortent le mieux - quoi que ça veuille dire.
Et c'est tout le contraire des lolitas.
Sans avoir été particulièrement difficile avant, je dois reconnaitre que ma vie s'est nettement facilitée depuis que je suis pubère. 2-3 ans de rodage, tondage désexualisant des cheveux, des vêtements et dès que ça repousse, on s'réhabitue très vite, à ses petits privilèges.
J'ai croisé une des ces ex Lo, l'autre jour, au super. J'en suis sure, pour en avoir connu quelques unes, à l'époque où je méprisais ces petites, pour qui le sexe était déjà une arme, l'époque où, cependant, je me laissais tout de même un peu séduire - et où j'appris
beaucoup.
Mon regard accroche un mec - plutôt en forme - qui embrasse son môme ( même quand elle n'en veut pas, n'importe quelle animale dotée d'ovaires s'en émouvra toujours plus qu'à la vue d'un chiot à trois pattes ). De derrière moi, on souffle. Une baleine, souffle. Elle me dépasse.
Je vois d'abord, des - qu'est ce qui pourrait définir cette matière ? - disons du beurre - rance - en baratte dans des tongs. Deux jambes intraduisibles. Un CUL - seigneur ! - un cul, qui semblait vivre tout seul, tellement il dodelinait, tellement il prenait de place, je crois que tout Marseille aurait pu s'y asseoir pour pêcher la sardine. L'huile lui en suintait du visage, et le fil de cheveu filasse, pauvre sirène !
Elle avait du être belle, comme celle-, ou celle-ci, qui s'était encloquée à 16 ans. Mais passé 20 ans, si elles arrivent jusque là, les Lo finissent toutes au super, du beurre en barette multiplié par 4 dans le caddie et il ne reste plus rien de leur beauté juvénile, de leur age d'or pré-pubère.

Ce spectacle m'a tellement remué, je ne peux plus décrocher les yeux de tous les culs qui passent. Et je cherche le mien partout, à chaque vitrine, je joue à me faire peur. Je repense à feu-Lo, et je suis obsédée par son laisser-aller, plus ou moins fatal, par mes fesses qui enflent. C'est l'été et je suis amoureuse, à priori, c'est l'heure où j'entre de nouveau dans mon 36 fillette.
Quelqu'un à qui je m'en plaignais m'argumente "who cares, t'as un mec". Déjà, n'importe quoi, et qui plus est, c'est pas une raison pour commencer à payer mes verres.
Et ce raisonnement absurde m'a gonflé toute une semaine, s'est enflé, de cul en cul.
Et à présent, j'ai tellement honte d'avouer que le point culminant de ma dispute avec F. fut un ubuesque doigt qui accuse :
Non mais t'as vu la taille de mon CUL !?

Sur l'insensé, le chaos, je m'obstine, je femme-l'enfant, a dieu ne plaise, et sur l'absurde aussi.
Et franchement, rompre pour une histoire de cul, c'est vraiment trop absurde pour moi.
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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 23:21

(Un truc bien avec Kubrick, c'est que ça peut aussi se passer de commentaire)


En réponse à je ne sais quel message envoyé sur la fin très titubante de ma nuit ( inhabituelle censure de mon Haïde : plus de trace ), F. m'a texté, ce matin, avant d'embarquer. Procès public et contumace.
Rien d'amer, il me semble, je l'imagine mal siffloter c'est criminel ce que tu fais, mais j'en perds pas une miette, allez, à dimanche ! Mais au moment ou je renonçais à le mailer pour m'en assurer, j'ai bifurqué sur les jugements de Salomon.
Puis La vérité, toute la vérité... Le sage rigole doucement.
Troisième jour, je peux retourner ça dans tout les sens, chercher la vérité, mettre la lumière sur toute cette sombre affaire de crime passionnel, je n'en serais pas moins face à faire le choix de Sophie.
Bref, j'arrête avec les euphémismes. [Laughing]
Mettons délit, y'a pas tragédie.
Et puis Héautontimorouménos.

Pourquoi en public, alors ? Pourquoi publier ? Je n'ai pas répondu. A l'évidence, oui : écrire. Mais pourquoi à voix haute ?
Parce qu'alors même que j'avais trouvé ma voix, alors même que je commençais de chanter, il a fallu que je tombe sur sa bouche.


Ca ne pourra jamais marcher entre nous, si tu perds pas rapidement cette habitude de lire au lit.
Quand je ne suis pas excessivement sous influence, je ne peux pas m'endormir sans lire. Et encore, même ivre de fatigue, ou de ce qu'on voudra, j'attrape presque toujours le premier volume me tombant sous la main pour le serrer contre moi, en sorte d'attrape-rêve. Brio, dont la jalousie clinique s'étendait même à la chaise sur laquelle j'étais assise, redoutait mes livres plus que tout. Tout ces morts, à qui je faisais l'amour, juste à côté de lui. Les livres, donc. A lire, ou à écrire, tout un plessis dont il était exclu. Et cette question ne pourrait pas toujours se régler par mordre nuque gauche-arracher PetitBateau. Il y aura toujours un livre entre nous, ajoutait-il (en même temps, y'a jamais eu de nous, faudra que je lui explique un jour, là, je sens déjà trop qu'il est encore bien parti pour me prendre la tête, pour m'attaquer à ça, de surcroit). Effectivement, à choisir, quand je l'aurais aimé, j'aurais, sans hésiter, plutôt perdu l'habitude de lui.
Pourtant, entre deux " je ", un livre peut être un beau trait-d'union.
Tom et moi, nous faisions la lecture. L'un s'endormait rapidement, puis l'autre pouvait lire tout son soûl.
Et il est arrivé qu'F. et moi, on se lecture, à haute voix, chacun sa page, son tour, avant d'éteindre la lumière. Qu'on se lise nos propres mots, même.
Nos propres mots, ou, tour à tour, ses mots à lui, mes mots à moi ?  Nos mots ne se mélangent-il pas ? Deux auteurs, qui se mélangent, n'y perdent pas leur graphie ? Ca commence à drôlement sentir la partoche à 4 mains.

Il y a un mois, j'écrivais un peu F. à Anaïs.
Je lui disais, c'est drôle, rappelle-toi, je me tapais toujours des artistes, des musiciens, bref, des branleurs égoïstes, en étant une un peu moi-même, c'est parfait, ça n'engage à rien. Que j'ai toujours préféré les geeks, les telluriques, les physiciens, pieds prise de terre au sol, pour pas griller quand mes eaux changent de phase, me gardant bien de m'y mélanger, de crainte d'y voir pousser quelque chose d'autre qu'une franche amitié.
Face au mur d'incompréhension de mes contemporains, je devais me contenter d'apprécier seule mes jeux de mots sur d'obscurs vers de Virgile, argoter aussi parce que j'étais lasse de voir béer ou bailler les bouches, tourner les dos, lorsque mon jargon saussurien, mon gradus rhétorique, m'échappe malgré moi, qu'il fallait alors vite reprendre un autre verre et placer le mot cul, tout en ravalant un arrière-goût - injuste, soyons réaliste - de dédain.
Autour d'un café, matin, on jonglait la prosodie d'un auteur ou d'un autre, F. a dit labio-dentale, j'ai manqué le violer.
Bordel, je me pique pourtant
pas d'être tant que ça une intellectuelle du cul, mais quand on trique des mots, l'effet que ça peut faire la langue qui claque sur les dents d'un beau littérateur qui sent bon le Terre d'Hermès !
"Hermès", gardien des routes et du langage, ça lui va bien, et moi qui porte Chance, comme ça se non-marie bien, lui concluais-je alors.

Trop bien ? J'ai l'égoïsme, ma voix qui se trouve, ne veut pas perdre sa propre prose, qui regrettent un peu qu'il n'ait finalement pas choisi plutôt math sup'.
Et ce trait-d'union du livre comme une épée entre lui et moi - pour ne pas dire nous.

Pourtant, en y regardant encore, je vois bien l'originalité que conservent respectivement nos notes, même lorsqu'on chante la même chose. Qu'il n'y pas de fatalité à ce que se mélange juste un peu les souffles - entre deux baisers - pas nécessairement de noeud gorgien qui ne cesserait pas de t'étouffer après.

Igor, dirait sans doute qu'il faut se laisser le temps du choc amoureux (T.M Tourgueniev), ne pas céder à la panique - de la confusion, que chacun retrouve vite sa propre place.
Moi, j'y connais rien, j'ai toujours eu la névrose nécrologique, quand je flippe, j'euthanasie.
Mais à cette heure, j'avoue, j'ai bien envie de vérifier si l'I-gourou a raison, sur ce coup.

(C'est bon, t'es grillé, I-gourou, t'as pas honte de cos-play, à ton age ? )
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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 23:06
Une réflexion, De Profundis ? autant te prévenir d'avance, ce sera n'importe quoi.



Indifférence encore.
Je ne peux même pas dire que j'ai vu ce film les yeux grand-fermés. J'analysais avec une précision d'ingénieur en tic-tac suisse. Rarement, un film ne m'a laissé aussi indifférente.
[ ici, en autres ratures, traces de non-sentiments, qu'on ressent ou pas, mais un tas de non- ou de qualificatifs, tout court ]
Je comprenais tout, je savais que je n'avais jamais vu - et ne verrais sans doute jamais plus - un plus juste, plus exhaustif, plus parfait en somme, compendium sur le Couple, seulement, je ne me sentais pas concernée. Que je ne serais, bien sûr ( comme on peut-être candide ! ), jamais concernée.
Mais, mettons qu'il invite à la distanciation, qu'il a, pour beaucoup, reçu le même accueil.

Le " Couple ".
Entendons-nous bien. Je ne parle pas de toute la charrette de substantifs ( avec ou sans, gniah-gniah-gniah, Majuscules ) qu'on colle
au concept - d'ailleurs, à juste titre, mais ce sont d'autres sujets, à ressasser éternellement. Il est question de structure.
D'yeux grands fermés. D'être, de fonctionner à deux. De - qui parle ? - faire des " projets ". D'avenir commun. Et même si c'est juste des projets de vacances, qu'en fait-on ? Pour moi, projets = promesses. Si l'on se quitte, mettons, je l'aurais mauvaise en aout.
Une structure, donc. Des gens qui, à l'autre et toi, demande si vous êtes libres, si ça vous va, si vous... ; des gens qui vous englobent, vous assimilent dans un commentçavavous ?, dans un lezamoureux, des gens qui ne connaissent pas leurs tables, voudraient additionner les poires, les pommes, les scoubidous, mériteraient des Va te faire mettre, il peut être juste mûr et moi blête !
Le couple, cette structure.
Qu'est-ce donc ? Et de quoi cause le film ?
D'imposture. D'imposture, certes. De masques, qui tombent. De costumes (tailleur-cravate), sur les pulsions. D'identités
, au sens kundérien du terme, dissolues ( ici souligner bien gras le corps, le coeur du sujet ).
De tentations. De ça sent le Sapin de Noël. D'amours (féminins plurielles). De désir (masculin singulier). D'odyssée, oui. D'années d'enclos les yeux grand-fermés. De questions, qu'on ne se pose plus, qu'on n'a jamais posées, là, sur la table à manger du salon, sur l'oreiller, derrière deux brosses-à-dents dans un même gobelet. Et de réponses, qu'on a jamais vraiment voulu connaitre. De fait.

Je pense à Thomas.
Lorsque l'on a aimé, réciproquement, nue et nue, que deux fois, la comparaison est inéluctable. Pas les comparer. Se comparer, tenter de comprendre, mais quoi ?
Un mécanisme ?
Non.
Un... Quoi ?
Non. Non, non, et non.
Comprendre peut-être pourquoi la certitude d'un mot qui ne veut rien dire, dit chaque fois autre chose, pourquoi c'est indicible et pourquoi unique ? Peut-être. Mais j'ergote.
Oublions nos gants dans un autre manteau et revenons à Thomas.
To-Ma.
F. se laisse Matt Groening, se prend à vouloir marcher avec moi, à laisser à l'image une seconde chance si elle passe par mes yeux. Si je ne sais pas encore ce que j'apprends (ou apprendrai) de lui, que je serais bien incapable de mettre des mots sur tout ce que Thomas, dans sa candeur, m'a appris, je sais 2 choses que je lui ai transmis.
Des maladies.
D'abord qu'on ne pouvait être nu sans être nu. Tu la sens, dis, ma grosse dichotomie ?
Que l'âme d'un corps que l'on apprend, que l'on connait presque autant que le sien - voire mieux, si l'on considère les angles d'où l'on ne se verra jamais- ne peut rien te cacher. Et s'il arrive à Tom de me punir de secret On ne peut être NU sans être nu, c'est égal, de connaitre son coude, l'arrière de cette oreille, un poil-cheveu au mollet, je sais, et tant pis si ça le désole, pourquoi ce rire bête quand il se retourne Tu-ris-comme-un-âne, qui est au bout du fil à son premier jet phatique, et pour quelle heure, quel jour, ce nuage sur son front.
Et le cinéma.
Parmi d'autres ( films ou souvenirs heureux ), je me souviens d'une après 2001. Nous sommes sortis d'une rétro à l'Action-Ecole, même sourire serein, nous avons marché quelques minutes en silence, mus par le même dessein, sans penser à prendre de raccourcis, puis nous avons passés les 45 minutes suivantes à avoir compris, le pas plus lent, plus rapide, suivant notre pensée, et quand tout était dit, qu'éclata notre bulle, nous avons levé les yeux. Nous arrivions juste au seuil de notre porte. Tout était dit. Sans un mot. L'absolu nous aimait, absolument, comme nous nous aimions, et nous le prouvait, absolument.
Et quand je dis Thomas, au plus-que-parfait, au passé, qu'importe, je dis : Nous, à escient.
Notre langage à nous, nos corps, nos nudités, notre monde, notre absolu. Ce que les chimistes appellent " Fusion ". Comparable à rien. Sans réserve. Sans chasse-gardée.
Pourquoi ai-je quitté Thomas ? Puis-je dire " je ", aujourd'hui, quand je disais toujours Nous, d'un commun accord, puis-je dire aujourd'hui que je l'ai- ?
Evidement que oui, et lui, même, ne s'en offusquerait pas.
Pourquoi
? Je le sais, rétrospectivement. Alors, je peux le dire.
A cause de la fusion, à cause de l'aliènation. De la sienne, avant tout - et sans mentir, je le jure, je l'aimais, je ne lui souhaitais que du bien ( ça ressemble à un cliché de rupture, mais il méritait mieux que moi, mieux que ça, il méritait mieux, une famille par exemple, plutôt qu'une faille, M en vadrouille, co-rongé par mes humeurs acides alors même qu'un pincement de mes lèvres attaquait la sienne comme un piège-à-loup, et mes maladies, mes névroses salissant sa belle santé, ou ne serait-ce que quelqu'un qui ne se contenterait pas de le voir embrasser chacun de ses petits tracas. ). Tentative de définir le verbe-tabou, comme ici appliqué : liberté, mais de l'autre, avant-même la mienne. Un autre, et pas un ou une Galathée. D'avoir été abusée, j'ose à peine utiliser ce qui est devenue formule : C'est parce que je l'aimais, que je l'ai quitté.

Le couple. La fusion.
Et particulièrement, qu'y a-t-il, d'extraordinaire, avec F. ?
La fusion, qui vient, qui monte, qui monte, comme une petite bête.
Et le couple, ensuite, alors ? Ben oui. Le couple. L'araignée nous pend au nez.
Nous. Je m'oublie déjà, tiens, je ne dis plus "on". La Fusion, alors ? Je me souviens d'un soir
-- Ah !  T'en as pas marre de parler de lui ? -- Ben non, j'en parlerais jusqu'à perte-salive, lèvres-sèches, langue-qui-enfle, doigts-qui-bleutent, tu m'écoutes pas, ou bien ? Ecoute encore un peu.
- Un soir, où l'on a cherché, en vain, un point de désaccord, comme on aurait joué au portrait chinois. Du plus évident au plus tordu, à chercher la surenchère, les machins sournois, comme un fait exprès. A la fin, je riais compulsivement ( la picole aidait, certes ), parce que même nos énormités, nos absurdités, on les savait bien. Et on cherche encore. C'est à devenir fou, de s'emboiter si bien comme deux putains de pièces de casse-tête chinois.
Si je cherche notre plus gros clivage, il ressemble à une assiette-terroir où, sa préférence - sa préférence merde quoi ! - va à la charcutaille et moi au fromage. Sa préférence. Et pratique encore. On se bouffe même pas les doigts.
Quelqu'un d'autre, d'autres, des Tourguelaumes, des Juliennes, des Dom-et-Isa-siamois-par-le-cul, des Mes-Potes, des Ses-Potes, des Tutti Sistemati, des Le-Monde-Entier, prendraient leur billet de première, d'à-m'aime le pont et vogue la galère.
Non ! Non, non, et non.

Mais demain.
Trop ivre.

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 20:22


ou Excusez moi, docteur, je fol'amour, comment faire pour apprendre à arrêter de s'en faire et à aimer... ou pas.

5 jours pour consulter, la main, encore, sur le bouton rouge, et pourquoi encore ?
Pourquoi publier ça ? S'offrir à voix haute, 5 jours de suite, 1h d'écriture, de réflexion compulsive ?
Pour ne pas l'avoir sans cesse en migraine dans la tête.
Pour me soulager. Panser un peu le mâle qui me ronge.
Pour avoir la paix, le reste du jour. Lui donner une couleur. Et parce qu'étrangement, aussi, j'ai le jour en paix.
Le monde m'a toujours semblé refléter mon humeur. Et parfois, par accident, en intolérable contraste avec elle.
Aujourd'hui, le monde est d'une indifférence que je lui ai peu connu. Les rues transpirent, les gens gondolent de l'asphalte, granulent de bitume sans Vide, mais huileux, font leur chemin plutôt de que vers Rome et se la vis-ma-vie, tranquillement, comme si de rien. Ou vont-il, s'ils ne vont plus à Rome, hein, ou vont-ils ? ( Merdique calembour - fiente de l'esprit qui vole, comme dit Victor - souvenir d'un cours de civi : Pouvez-vous nous dire, mademoiz'L-,qui-révassez, ce que voulait dire ce Romain ? Mademoiz'L-, alors ? La Captatio Benevolentia de ce Romain vous parle ? Sueurs froides - on lit dans mes pensées ? - tout le cours à claquer des dents, mais quel idiot de nom, à la fin, c'est décidé, l'année prochaine, j'arrête la civi et le latin...) Comme si le Monde avait oublié quelque chose, qui , pourtant, irait de soi, ou d'un autre. Le monde fait de la double-pensée. Sans répit. Sans regret. Juste comme d'habitude, sans faire semblant.
Le monde, ou pour prendre un exemple synecdotique, moi, vient de quitter F. Mais comme moi, et le monde, sommes de sacrés lieux communs, nous appelons ça faire une pause. De 5 jours précisément. Une pute ( ou guillemet-journaliste-guillemet ), que j'ai connue, dirait faire un break, mais comme moi et le monde ne sommes pas non plus de belles salopes hypocrites qui veulent cacher une banale envie de baiser à côté de la parenthèse non-conjugale, on ne le dit pas comme ça - en plus, c'est terriblement vulgaire, le monde, peut-être, n'en fait pas grand cas, mais ici, l'état du Monde, c'est moi, et il a toujours raison.
Et sa raison ? Bonne question, c'est part du problème. On y reviendra peut-être ou
- expression irrésistible - sans doute.
Une non-séparation, donc, pour être précise. Avec échéance.
Pas une nouvelle rupture d'enivrisme du soir, givrée de trop mon soûl, fondant dans un trou de mémoire pendant la nuit, dissout au réveil quand j'ai tout oublié de l'avant que l'alcool ne m'assomme où je jurais tous mes saints que je préfèrerais pour tout au monde m'endormir, n'importe-ou-n'importe-qui, que d'avec lui, dissout quand j'ouvre les yeux et que je ne suis pas surprise de le trouver là, languissante, captivée par la promesse à demie dans l'oreiller d'un jour taché de rousseur, d'écorce, cerné de lavande et de lilas, dépigmenté ici et des grains surprise qu'il a, là, là et là et -sourire- tiens ! aussi.  
Pas une nouvelle fracture au sein gauche, infarctus du myocarde absent, imbibée seulement jusqu'aux oreilles, en thrombose, éclatant d'avoir serré la mâchoire sur un truc bête, quelque chose d'anodin qui serre la poitrine, mais qu'un coup de défibrillateur calme ou, le plus souvent, se siphonne seul dès que, descente du niveau de l'alcool, bonde soulevée au fond du grand bain de la mer, je consens, je suis d'état à l'écouter à nouveau.
Pas une auto-médicamentation en douce, en lubie et en coué j'efface-j'efface-son-numéro (ah! ces 3 heures de terrasse, en poche, le bouquin d'S.C et Le Chameau à faire signer pour CarRo, ou j'ai, lentement, entré son numéro dans mon répertoire. Ou je me suis répétée, avec délectation, j'entre-j'entre son numéro. Ou je l'ai répété à Philippe, après, j'ai entré-antré-
entends-tu ? son numéro dans mon répertoire. Philippe souriait, je lui disais badaboum, je connaissais déjà le(s) sien(s), on souriait, je lui ai dit, surtout, tu ne dis rien, et il a, évidement, tout dit, tout répété. Badaboum ! Ton numéro, dans Son répertoire. Ah-Ah. Des coups de tonnerres à l'air de rien. Et lui de me dire, quelque jours plus tard, c'est drôle, rire clochette, les gens aiment me parler de toi. Et j'ai rougis de loin, et j'en rougis encore. Badaboum, ça t'en bouche un coin.)
Pas en lubie, en douce, en coué je suis malade-c'est-une-maladie, j'ai l'affection qui gagne et je me laisserais pas faire, on se contamine, je me perds.
Pas...
Pas.
Plutôt un Siouplé Garçon ! un café très serré, l'addition de tout cela.
Plutôt...(asthme Célinien), j'exposerais plutôt ça demain.


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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 18:16


" L'homme et la femme, l'amour, qu'est-ce ? Un bouchon et une bouteille."
- bouteille à la mer, petit bouchon de la grande odyssée en prose de M. Joie -
" Pa-Pa-pas-Né-Mo, répète "
-Some Penny and Ulysses of mine-



Dans 3 mois à ce jour, quand 4 jours, indiens, seront passés au trépas de l'été, il fera 27 révolutions après la première fessée.
Va savoir si fessée il y eut, j'aime à me dire que oui. Je me figure qu'à mon matin, mes 4 kilos de plis, mon derrière transi - dans tes rêves, miracle de la vie - avait déjà la boude intraitable et la télé-machie. Première friction, premiers maux, premiers pas-pas-pas de ma valse.


T'as fini de trainer au lit, c'est l'heure de l'école de la vie.
"Tout va bien, madame, vu comme elle est rembourrée, elle a peut-être rien senti, mais m'est avis que vous avez là une bourrique entêtée, celle-là, elle comprendra que les coups, je vous le dis, d'ailleurs, tiens, je m'en vais vous apprendre, soyez bien attentive, tout est dans le poignet".
Ta vie commence au 12ème arcane, si tu pleures pas, t'auras la fessée. On coupe le cordon pour mieux te pendre par les pieds. J'imagine maman spéculée attendant que j'hurle bien fort au monde que je suis bien sa fille tant désirée. Sa fille, pas ce premier essai raté, ce grand-frère mort-né qui me manquera toute l'enfance et même longtemps après.
Mon coeur, ma vie, mon âme, qu'est-ce qui te ferait plaisir pour ton anniversaire ? Dis-moi, princesse, tu veux quoi pour Noël cette année ? -- Pourquoi tu continues à demander, si c'est pour chaque fois m'arnaquer, je veux un grand frère, j'en
veux pas de tes poupées.
Résultat, j'en avais 10 - pour compenser - et autres succédanés, et je trouvais moyen de bouder ( elle comprend que les coups, celle-là, madame, on vous le répètera donc jamais assez ? ). Pas parce que j'étais gâtée - non, assurément pas, d'ailleurs, j'étais parfaite, si tu me crois pas, demande à ma mère - mais parce que j'ai jamais rien demandé d'autre à la vie, aux autres, aux horaires de bus ( Quoi, savez pas lire, mamzelle ? C'est écrit là, en petit "à titre in-di-ca-tif" : Redis un peu pour voir que je sais pas lire, et je t'apprendrai à pas pousser sur mes limites du subjonctif ), au pressing qui jure qu'il peut ravoir les tâches de sangria ou à l'étiquette d'un paquet de riz, que de tenir ses promesses. Pas d'en faire. Simplement, de les tenir. Qu'autrement, on se retrouve à faire une crise de nerf parce que le riz est imbouffable, des envies d'aller fourrer dans la gorge du  teinturier une robe à 250 E. irrécupérable pour qu'il s'étouffe avec - mais on peut pas p
arce qu'on se déplace en bus et que c'est trop difficile de s'enfuir en trainant la patte.

T'as fini de trainer au lit, c'est l'heure de l'école de la vie.
Une ingrate, madame, et qui se croit plus maligne, heureusement que le père a la poigne plus ferme.
Donc tu sors tranquille de ta caverne, un peu éblouie, d'accord, t'es pas née aveugle, même, t'es pas encore borgne, et tu t'apprêtes, donc, à faire tranquille, ton petit bonhomme de chemin (et fissa encore, sisi, demande à ma mère, j'ai marché à 10 mois, tellement j'étais pressée, tellement je suis zélée quand on me force pas) et non, ça se passera pas comme ça, on te colle une fessée, parce que y'a pas de raison. C'est couvert de placenta, ça vient à peine de naitre, même pas de la dernière pluie ( dans la salle d'accouchement, y'a pas de fenêtre, peut-être qu'il pleut mais franchement, on s'en carre ) et ça voudrait à nous, nous apprendre la vie ? Je m'en vais t'apprendre, tiens !
Pense donc à ta pauvre mère, derrière ses étriers, heures douloureuses, minutes chenues, lactescentes aux seins pis que ça fait trop mal, qu'attend que tu pleures le berceau où il y a quelques secondes à peine tu fus encore si bien couvée, que tu lui rendes la satisfaction d'un "c'est froid-c'est froid, à l'extérieur". Pleure, petite, c'est l'aube de ta vie, ça se voit à ta mère, qu'elle est déjà trop pleine de promesses.
Décidément, l'accoucheur est pas amateur de Dolto, et allez faire comprendre à un médecin qu'on ne nait pas femme, on le devient. Pour le devenir, il me faudra longtemps, parce qu'avant longtemps, c'est pas d'une femme dont avait
besoin ma mère à la maison. A nous deux, on tisse et détisse longtemps les voiles de deuil des pères, on massacre implacables chacun des prétendants.
Et je me figure que c'est là qu'est né chez elle ce réflexe conditionné, cette peur irrationnelle que je quitte la vie trop tôt, avant d'avoir commencé. Et parce que, un instant, elle m'a cru morte-née, elle s'imagine que, me gargarisant de
mon immortalité, je cherche la camarde, en toute ingratitude - ma petite n'a pas pleuré au déchirement du cordon, m'attend sereine devant le métro quand je la perd dans la foule, me tapote le dos et sa montre, bat des ailes en riant à l'heure de quitter le nid, quitte mes bras sans un regret pour un amour naissant,  ironies toujours tragiques en fin d'histoires un peu grecques. Toujours, elle s'imaginera que j'ai sauté dans le lit du métro - quel beau Deus Ex Machina - quand je suis simplement tombée, que c'est arrivé et tout cela peut arriver de nouveau, bien que la vie - de tout, même de ma mère, c'est elle la plus fidèle - me tienne de la part d'écume des perpétuels rescapés et, toujours, ses promesses.

T'as fini de trainer au lit, c'est l'heure de l'école de la vie.
Ah merde c'est une fille, et bien vivante cette fois-ci. Appelons-la Mona ( vulve, en argot rital ) et remettons-nous vite au lit.
Pour la beauté de l'exposé, je pourrais essayer de me figurer ce qu'en pensa le père, de cette 1ère fessée, imaginer qu'il se frottait les mains à l'idée de mettre légitiment en pratique les conseils du médecin. Mais il ne leva jamais la main sur moi. A dire vrai, il n'avait de mains et d'yeux que pour ma mère, qui n'en avait que pour moi. Moi, qui étais si aimante, si docile, à l'époque, si bonne élève à l'école de la vie. Vive et précoce, en tout, un peu trop. A voir comme je trainais au lit à l'heure de l'école, comme je suis lente aujourd'hui, tout ces lustres d'analité d'avoir été trop tôt au pot, je me suis probablement foulée quelque chose, à l'époque. J'ai parlé aussi très tôt, son prénom fut mon premier mot. Le premier, au nom du ciel, oh nom de dieu, au nom de la mère ! Né-Mo. Premiers ramages, premières syllabes. Ma mère bat la mesure, articule, mon père martèle : Pa-pa, pas Né-Mo. - Né-Mo, pas Pa-Pa. Premiers syntagmes, premiers babils. Ils ne font risette que moi, Né-Mo bat des deux poings la mesure sur ma mère, ma mère balbutie des excuse
s pour ma résipiscence. Ma-Man s'est encore pris une porte. Je répète, docile, ce qu'on me dit de dire. Je comprends pas bien les coups, elle les prend à ma place. Mais je dis Né-Mo, pas Pa-pa, c'est que ça se mérite. Qu'il sonne comme une fausse promesse, ce nom-là . On cuit pas un riz en trois minutes, on fait pas un "papa" en 3 ans, sans un regard, sans vous toucher, même pas du plat de la main. Avant de perdre un oeil, je fus voyante aveugle, mouflette de Né-Mo, avant que miette d'Ulysse.
Et trop longtemps, il fallu que je me batte pour lui, à sa place, que je télémaque et que j'ulysse, que je dédale : colère du père, sang du fils, mort du fils, ressusciter, priez pêcheurs, pécheurs les pères, pécheurs les fils, liquides les mères, les filles, li-qui-der, liquide est la fille, file petit ruisseau, au lit, fait grande rivière, à l'eau, à l'eau, au lit de tous les fleuves te mener à la mer, alliance perpétuelle signée avec la vie, profonds fonts baptismaux, direct au fond, tête sous l'eau, retour surface, remonter Jourdain, les cols de la vie, et les puits, puis trainée, trainer encore, icare, dédale encore aussi, s'épuiser, et puis, et puis...
Heureuse qui comme Ulysse. Heureuse comme la truite remontant le torrent. Heureuses les simples qui miracle sur miracle, hydropisie expurgée, j'étais-aveugle-mais-maintenant-je-vois-lève-toi-et-marche, sans avoir jamais eu à prêter serment de foi. Heureuse qui voit la fin de l'odyssée, qui plus que l'air marin, la douceur angevine.


Là. Là. C'est fini.
Si je me bats encore, de loin en loin, à l'école de la vie,
j'en ai assez de trainer, pas après pas, ma vieille Télémachie.
Là. C'est fini.
Mais pas la vie, pas à pas. Pas la vie. Pas encore.
Pas dans mes rêves, miracleS de la Vie.


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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 11:09

Depuis que je me suis mis à faire l'exégèse du choix du CinéCleub, j'entends la voix de Patrick Brion présentant un nouveau cycle (je préfèrerais celle d'Hitchcock ou la magnifique voix de John Hurt, voire celle d'Elvira, voire celle du squelette des Contes de la Crypte, mais la voix, hachée, empruntée, un peu agaçante, un peu comique, du cinéma de minuit s'est gravée pour toujours dans ma mémoire, acouphène de toutes les autres).
Soit.
Cette semaine, donc, j'avais songé à deux Cronenberg (Crash et History Of Violence). Spontanément à Crash. Occasion, me disais-je, de dire quelques mots sur Cronenberg en général et de m'arrêter sur l'évolution entre les 2.
Les 2 sont très proches (un peu comme Eraserhead et Inland Empire, le premier est une longue réponse au 2ème sur le topos de la création, de l'avortement, sur l'oeuvre, l'artiste etc, mais ça mériterait plus de 2 lignes), même constat de départ : Un couple qui s'emmerde, un crash qui remet tout en question, qui vient à point-nommé, que l'on épiait probablement, la désorientation, la guérison, etc. Mais tout 2 diffèrent énormément dans le regard sur ce couple d'une part, son interprétation, et dans la conclusion, surtout. Si Crash à quelque chose de morbide, d'indéniablement fascinant, je crois que je préfère sans l'ombre d'un doute History, plan par plan, jusqu'à cette magnifique scène finale, d'une sobriété et d'une évidence à couper le souffle, où l'on pose une assiette sur la table familiale.

Puis, je me suis rappelée cette jubilatoire réécriture du petit chaperon rouge, qui me permet de faire le lien entre les 3 derniers textes, qui forment à nouveau un triptyque - fixette mathémagique.
Je le trouve indéniablement très réussi et ce, à voir la filmographie oubliable de Matthew Bright, bien qu'il le soit sans doute par accident (jeu de mot à peine méritant d'être relevé - insérer rire ici). Dans l'histoire originale, le chaperon s'en sort bien mal, pourquoi pas, la cruauté du conte a quelque chose de fascinant (comme dans Crash), mais je ne me lasse pas de voir se retourner la fable. Je crois bien l'avoir réécrit moi-même 1 ou 2 fois, en plein délire exuto-expiatoire, il y a plusieurs années. Certes, c'est un peu racoleur, mais je n'ai jamais eu rien contre, si tant est que ça ne se prend pas au sérieux (exemple typique : Requiem for a dream. A à la relecture de Trainspotting, ce film me met dans une colère noire en léger écho à tout le mal que je pense d'Elephant, autre film "réussi" seulement par accident, qui se prend au sérieux, qui... - je me calme, je sens que je m'énerve).

Cette semaine donc, en l'honneur d'un sérieux et magnifique crash (parce que oui, quand même, je veux pas pavoiser, mais c'est pas rien, se prendre un métro), qui s'avère des plus légers au final, deux films qu'on pourrait symétriquement qualifier ainsi :

History of Violence, de David Cronenberg (2005)


&

Freeway, de Matthew Bright, (1997).

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