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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 14:26
" Un coup de dés
jamais
n'abolira le hasard "
Thx à Marivaux / Kechiche / Mallarmé ...

Avant de cracher dans la soupe du fétichisme que j'ai sur le feu depuis le vernis de Rosy, j'ai envie de faire - en boucle - dans la
bluette
.

Hier soir, j'avais rendez-vous devant le Néo Caz' pour flirter avec un homme riche :

Him, Jonathan.
Deux semaines que j'en parlais au Crevard.
Le Modern Lover qui chante déguisée en marin dans le film des frères Farrelly ?
Précisément.
Deal, on fait sauter la banque du Casino.
Il se la raconte un peu, nan ? Ben keude ! 4 " exos " il a négocié.

Pour lui et WaM + le Tekos flegmateux et  la morue.
Pour fêter ça et cette journée solaire, Laurence porte un sourire et je promets d'être courtoise avec elle.
Vodka-Tictac en poche, direction la salle pour
dancing at the
(not-) lesbian bar.


Parlons frime, puisqu'un anonyme a vraisemblablement remis au goût du jour le name-dropping.
C'était devenu ringue - merci pour nos oreilles, je me lance dans la manifestation silencieuse active anti-C'est machin, tu connais...? en m'imprimant un je connais Nobody - mais las ! On n'a jamais de cesse de relancer ces choses-là.
Pour preuve, je portais hier une robe orangina,
pour souligner
d'une, que je suis
naturally juicy,
de deux, que ma coupe de cheveux - s'il faut choisir - se revendique plus de
Betty que d'Amélie.

Parlons frime donc. Le crevard disait « hype et exos oblige ».
Mais dans la salle le plus z-hyper, il était à mon bras en entrant, autrement dit le
Crevard
himself.
Bon, j'exagère, du côté du bar les frères Herman
trainaient.
Mais c'était essentiellement une réunion de presse, à se demander qui avait payé sa place.
Comme le précédent au Trabendo, le public a quelque chose du fan de death metal à un concert de Pink Floyd ; il est là pour écouter du classique.
Eh ! Tous les 4  fermez-la et arrêtez de danser, un peu de respect, on est pas là pour déconner...

 
Soit, il jouera rien des Modern Lovers, mais il a un accent french terribeule.

A la fin du show, il nous reste 1h30 à tuer avant l'Urgence #02 à La Java ou T.h.ierry nous a aussi listé via Ashley.
Je suis chaude pour le backstage.
Sauf que c'est la fête de la Morue qui préfère aller manger de la zap. Ce, bien qu'elle ait déjà eu sa part en acceptant un cuir (celui de Michael dans
Thriller
- superbe) que Laurence a goupillé et que j'avais réfusé (je cautionne pas, c'est laid).
J'hésite à rester et je vais quand même saluer Jonathan.
Il a des polypes, il en demeure bouche bée.
Aussi, je lui fais mes civilités et tends la joue en mendiant 
Do we kiss ?
 
Il me dépose un piouc sur le coin des lèvres.
J'exulte en vraie groupie.
C'est quand même plus classe que lorsque Tricky m'avait violé la bouche
à l'Andréa Crew avant de me proposer du MDMa...

On abandonne Laurence et la morue devant la Java et on cible direct se loger dans les coulisses pour fumer tranquille et picoler à l'œil.
J'aime décidément beaucoup cette boite de gitan, c'est terra cognita et comme à la maison.
Comme je suis en pleine élévation narcissique et que j'ai un début de trique depuis  le partage des wécés au Néo Caz' avec T.hierry, j'ai dans la tête de me faire un lieu public.
Elles me branchaient bien, ces loges, mais le lieu est trop public.
A force d'intimité et de caresses symétriques sur nos points d'impacts amoureux, l'air de rien, depuis quelques jours, y'a quelque chose dans l'ai
r
.
Ceci dit, c'est une chimie fragile, la suite vient toujours nous le rappeler.

Hier, elle avait deux messagers :
la "DD Girl" pour lui, pour moi Monsieur Chloé.

On la croise à l'entrée et je le sens se faner.
Quand il me dit qu'
Igor
va passer, je me mets à espérer très fort qu'il vienne avec sa dame. Je sentais que j'allais me répandre et ça n'a pas loupé.
Je sais pas quel bacille dialectique il transporte, mais chaque fois que je le vois, je peccavise sur son épaule.
J'en ai même fait l'unique dépositaire de mon plus grand secret.
Ca doit être l'inaccessibilité, il est tabou, ça fait chloroforme.
Ou penthotal.
Je dois mettre dans la même case tous les hommes avec qui je ne coucherais jamais, quand c'est No-Sex de chaque côté, je sacralise.
Sans assimilation.

Par corrélation, en revanche, ça m'a renvoyé à ROMA(i)N.
D'une manière générale, et plus précisément au chapitre intitulé

mon plus grand secret.

J'ai un peu de temps, alors je m'étends sur le flash-back qui m'a fait bad triper et quitter la Java à boule vue après qu'il soit parti.

C'était il y a 6 ans.
L'autre fête de départ pour feu-Mon-Grand-Non-Amour, Tomtom et deux autres de mes amis, avant ce qui s'avérera le pire été de ma vie.
On comptait déjà une ardoise de 5 ans de jeux d'enfants.
Je faisais florès et j'exhalais mes 18 printemps.
J'allais bientôt être sacrée reine de la ruche et dans l'exaltation, je profitais que ce soit mon tour de pour me faire les griffes sur Mon Tigre
inconsidérément.

J'affectionnais à l'époque ce petit gimmick quand je revenais des wécés :

Tu veux connaître mon plus grand secret ?
Je tire toujours 2 fois la chasse parce que j'arrive pas à pisser si j'entends pas d'eau couler.


En réalité, mon secret
préféré était davantage mon mensonge favori, une (absurde) diversion pour cacher que j'ai pas envie qu'on entende mon bruit de cataracte.
Genre c'est
obscène et intime comme si je me branlais.
Vers les 3 heures sonnantes, grise de la cave vandalisée et du bourdonnement des abeilles autour de mon pistil, je me penche vers lui et je lui souffle ma réplique à l'oreille.

Wéwé, je sais, tu tires...  /  J'ai pas de culotte.

J'ai crânement savouré mon effet ce soir-là.

Le lendemain, chez moi, on s'est fait notre (vraie) soirée d'adieu privée.
Du vin, des aveux, du marivaudage, et alors que jusque là je l'avais toujours
esquivé

- je n'allais tout de même pas coucher avec l'homme de ma vie -
son parfum plus encore que le vin m'étourdit et me porte à la tête.
Je le traîne dans ma chambre, je le pousse sur mon lit.
Il en tremble, de mon échauffourée.
Je me dissous dans sa nuque. Il pose sa main sur ma hanche.
Je frissonne et je lui râle à l'oreille.
Il frémit, me saisit, hésite
et me repousse.
T'es bourrée...
Il a les joues en feu, les yeux humides et les sourcils furieux.
Et il s'enfuit.

On ne s'est même pas embrassé.
Dans quelques heures, il décollait.
J'ai basculé, et le mois qui suivra ne sera qu'une longue chute à l'attendre en apnée.

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commentaires

F
C'est beau de voir comme tu as tourné la page.
Répondre
M
<br /> T'as remarqué aussi ? Notes que dans "back from India" je dis aussi que les soirées diapos me débectent et cependant, c'est grossièrement ce que je fais ici en toute impunité...<br /> Je n'ai pas vraiment à répondre la dessus, mais je dirais deux choses tout de même.<br /> La première, c'est que j'estime avoir tout droit d'utiliser comme bon me semble le mirage Roma(i)n que J'AI construit comme je le laisse à sa guise jouir de la réputation de succube qu'il m'a<br /> collé, m'accolant par là même à la rupture avec les 3/4 de mes plus vieux amis.<br /> La seconde, c'est que j'ai souvenir qu'il m'ait dit clairement, lors de notre ultime trève, qu'il n'était pas si désagréable, quelles que soient les circonstances, de m'avoir pour mythologiste<br /> personnelle.<br /> Et franchement, je rajouterais qu'il y a intérêt à ce que ce soit l'une des litotes les plus balèzes qu'il ait employées de sa vie !<br /> <br /> <br />

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