27 avril 2008
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" Grands Dieux ! Que suis-je devenu ?
Quel droit avez-vous, vous tous, d'encombrer ma vie, de me voler mon temps, de sonder mon âme, de sucer mes pensées, de m'avoir pour compagnon, pour confident, pour bureau d'information ?
Pour quoi me prenez-vous ?
Suis-je un amuseur stipendié, dont on exige tous les soirs qu'il joue une farce intellectuelle sous vos nez imbéciles ?
Suis-je un esclave, acheté et dûment payé, pour ramper sur le ventre devant ces fainéants que vous êtes, et étendre à vos pieds tout ce que je fais et tout ce que je sais ?
Suis-je une fille dans un bordel que l'on somme de retrousser ses jupes ou d'ôter sa chemise devant le premier homme en veston qui se présente ?
Je suis un homme qui voudrait vivre une vie héroïque et rendre le monde plus supportable à ses propres yeux.
Si, dans quelque moment de faiblesse, de détente, de besoin, je lâche de la vapeur - un peu de colère brûlante dont la chaleur tombe avec les mots - rêve passionné, enveloppé des langes de l'image - eh! bien, prenez ou laissez... mais ne m'embêtez pas !
Il n'est pas très bon de se coucher sobre.
On se réveille parfois avec une gueule de bois bien pire.
Et je relis Miller.
Et je devrais relire Nietzsche :
" Solitaire tu suis la voie de ceux qui aiment ; à toi-même va ton amour et de la sorte te méprises comme seuls méprisent ceux qui aiment.
Avec ton amour va dans ta solitude, ô mon frère, et avec ton acte créateur ; plus tard seulement, d'un pas boiteux, la justice te rejoindra.
Avec mes larmes va dans ta solitude, ô mon frère. J'aime celui qui au-dessus et au-delà de lui-même veut créer et, de la sorte, court à sa perte. -
Quel droit avez-vous, vous tous, d'encombrer ma vie, de me voler mon temps, de sonder mon âme, de sucer mes pensées, de m'avoir pour compagnon, pour confident, pour bureau d'information ?
Pour quoi me prenez-vous ?
Suis-je un amuseur stipendié, dont on exige tous les soirs qu'il joue une farce intellectuelle sous vos nez imbéciles ?
Suis-je un esclave, acheté et dûment payé, pour ramper sur le ventre devant ces fainéants que vous êtes, et étendre à vos pieds tout ce que je fais et tout ce que je sais ?
Suis-je une fille dans un bordel que l'on somme de retrousser ses jupes ou d'ôter sa chemise devant le premier homme en veston qui se présente ?
Je suis un homme qui voudrait vivre une vie héroïque et rendre le monde plus supportable à ses propres yeux.
Si, dans quelque moment de faiblesse, de détente, de besoin, je lâche de la vapeur - un peu de colère brûlante dont la chaleur tombe avec les mots - rêve passionné, enveloppé des langes de l'image - eh! bien, prenez ou laissez... mais ne m'embêtez pas !
Je suis un homme libre - et j'ai besoin de ma liberté.
J'ai besoin d'être seul.
J'ai besoin de méditer ma honte et mon désespoir dans la retraite ; j'ai besoin du soleil et du pavé des rues, sans compagnons, sans conversation, face à face avec moi-même, avec la musique de mon coeur pour toute compagnie...
Que voulez-vous de moi ?
Quand j'ai quelque chose à dire, je l'imprime.
Quand j'ai quelque chose à donner, je le donne.
Votre curiosité qui fourre son nez partout me fait lever le coeur.
Vos compliments m'humilient. Votre thé m'empoisonne.
Je ne dois rien à personne. Je veux être responsable devant Dieu seul... s'il existe ! "
Il n'est pas très bon de se coucher sobre.
On se réveille parfois avec une gueule de bois bien pire.
Et je relis Miller.
Et je devrais relire Nietzsche :
" Solitaire tu suis la voie de ceux qui aiment ; à toi-même va ton amour et de la sorte te méprises comme seuls méprisent ceux qui aiment.
Avec ton amour va dans ta solitude, ô mon frère, et avec ton acte créateur ; plus tard seulement, d'un pas boiteux, la justice te rejoindra.
Avec mes larmes va dans ta solitude, ô mon frère. J'aime celui qui au-dessus et au-delà de lui-même veut créer et, de la sorte, court à sa perte. -
Ainsi parlait Zarathoustra. "